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Dimanche 11 Août 1940
12ème

J’ai un cafard monstre. Etre enfermé là, derrière un grillage, comme des bêtes alors qu’en France on m’attend avec impatience et que le bonheur est là-bas. Il fait un temps superbe et il ferait si bon me promener avec ma femme.

Les dimanches sont longs car toute l’après-midi nous sommes libres ; une fois la lessive faite, nous n’avons aucune autre distraction que de jouer aux cartes ou de parler ou de penser à notre triste vie et à ce qu’on voudrait faire.

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 14 Août 1940

Nous avons eu la visite d’un officier allemand. Il nous a dit de ne pas nous inquiéter du manque de nouvelles, les communications ne marchant pas avec la France occupée. En effet ce soir, il n’y a pas eu de lettres.

Il aurait mieux faire de ne rien dire car nous vivions d’espoir et maintenant nous nous demandons si notre famille est prévenue et si nos lettres parviennent à destination.